Colloque à Épinal pour le centenaire de Jules Méline

Une journée d’hommage au Conseil départemental

Le Conseil départemental des Vosges a accueilli ce vendredi un colloque dédié au centenaire de la mort de Jules Méline. Né en 1838 et mort en 1925 à Remiremont, cet homme d’État a marqué la vie politique française pendant plusieurs décennies. Chercheurs, élus et spécialistes ont retracé son parcours et son influence sur la Lorraine.

Organisée par le Centre de Recherche Universitaire Lorrain d’Histoire, la journée a mis en lumière une figure politique majeure, souvent peu présente dans les ouvrages d’histoire. 

Une ouverture centrée sur son parcours national

La matinée s’est ouverte avec les interventions de François Vannson et Franck Leroy, suivies d’une introduction historique d’Éric Anceau. Les premières présentations ont rappelé les grandes étapes de la carrière de Méline, qui a cumulé cinquante-trois ans de vie parlementaire.

Jules Méline a occupé de nombreuses fonctions, dont la présidence du Conseil pendant plus de deux ans, une longévité notable pour la période. Plusieurs fois ministre, il a également présidé le Conseil général des Vosges après Jules Ferry.

Des sessions consacrées à son ancrage vosgien

Les premières communications ont exploré ses origines, ses réseaux et ses débuts politiques dans les Vosges. Elles ont permis de comprendre comment Méline s’est implanté durablement dans son département et comment il a façonné ses relations avec les acteurs locaux, les préfets et la presse régionale.

La deuxième partie de la matinée a porté sur son rôle dans les scrutins nationaux et sur sa visibilité dans la presse lorraine. 

Une action marquée par la ruralité, l’agriculture et la protection sociale

L’après-midi a été consacrée à la défense des intérêts vosgiens et lorrains. Les échanges ont rappelé son engagement pour l’industrie textile, l’agriculture et la ruralité. Son nom reste associé à la création du Crédit Agricole.

Le colloque a également mis en avant son rôle dans l’adoption de lois sociales sur les accidents du travail ainsi que sur l’hygiène et la sécurité des ouvriers.

Un héritage toujours discuté

La journée s’est achevée par un grand entretien puis une table ronde. Les intervenants ont souligné l’importance de son action politique, tout en évoquant la place moins marquée qu’il occupe dans la mémoire collective. Sa position dans l’affaire Dreyfus, résumée par la phrase « il n’y a pas d’affaire Dreyfus », figure parmi les éléments expliquant cette notoriété limitée.

Plusieurs rendez-vous pour ce centenaire

Après une conférence inaugurale à Remiremont le 21 novembre, une seconde journée de colloque aura lieu à Paris le 28 décembre au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

Crédit photos : conseil départemental des Vosges